Lorsque j’étais petit, je rêvais d’avoir un jardin. Pas du tout pour installer des cages de football, ni un trampoline ou encore profiter d’une piscine, mais seulement dans le but de me construire une jolie cabane trop mortelle. Pas de chance, je n’ai jamais eu de jardin, même pas un morceau de cour. Le pire, c’est que dans mon entourage, la plupart de mes potes d’école possédait un joli et grand terrain plus ou moins entretenu. Encore pire, un des potes avait l’honneur de bénéficier d’un terrain de jeu orné d’une superbe cabane construite dans les arbres. Je te jure, j’étais mort de jalousie tel une nana bavant face à la Barbie shampouineuse de sa meilleure copine. De plus, il avait la chance d’avoir un papa qui possédait une superbe collection de vidéos pornographiques exposait sur des étagères du salon, une mère qui prenait soin d’habiller ses chiens avec des vêtements fait-main et un grand-frère qui recyclait les chewing-gum dans le but de former une grosse boule après les avoir mâché. Superbe jardin, mais sa famille était un peu trop timbrée voir déséquilibré tout de même, comme quoi on ne peut pas tout avoir dans la vie. Ouais je me rassure comme je peux.

En quelque sorte posséder un jardin est une sorte de fantasme chez moi, accompagné d’une petite maison bien sûr, même minuscule je m’en contenterai. Je crois même que je serais capable de récupérer une veille baraque afin de prendre plaisir à la restaurer pendant mon temps libre. C’est bien connu que je suis un touche-à-tout avec mes mains magiques capables de transformer le plomb en or tel un ténébreux alchimiste, de faire des sacrés montages électriques, de construire des Lego à la vitesse de l’éclair, de bricoler des trucs de dingues, mais aussi d’avoir le don de provoquer des orgasmes uniquement via mes caresses, c’est Mademoiselle Pepete qui le dit. Non sérieux je suis tactile car j’aime « toucher » bref j’adore les activités manuelles.

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Mademoiselle Pépete ressentit des frissons sous sa culotte lorsque elle sentit la forte poigne de Sébastien caressa son visage avec délicatesse et curiosité…

C’est ainsi qu’au fil de mes recherches à m’égarer sur l’internet américain, j’ai agréablement découvert les Tiny House, un concept rafraichissant concernant la construction de petites maisons économes, pleines de charmes rivalisant d’ingéniosité afin de proposer un maximum d’espace vital en un minimum de place. Je peux rajouter que ce sont des articles qui m’ont assez influencé afin d’aménager au mieux un petit espace comme mon studio. Une popularité qui n’a cesse de grimper aux États-Unis pour ces petites maisons mignonnes comme tout au point d’avoir le droit à sa propre émission (dans le style « Qui a la plus belle tiny house ? »), mais surtout bien aidé par la crise économique qui frappe le pays. Inutile de balancer des photos de quartiers complètement vidés comme ceux de Detroit.

J’ignore si tu penses comme moi, mais face à notre société qui prône toujours la démesure, le déballage des signes de la réussite sociale avec la grande maison et la grosse bagnole et bien merde, j’ai toujours tourné le dos à tout ce bordel. J’ignore si cela tient de ma famille modeste mais j’apprécie les petits espaces que j’assimile comme un signe de chaleur et de confort tandis que je définis les grands espaces comme étant froids et distants. Sûrement que cela me renvoie à mon amour pour le Japon où tout est petit, bref j’aime tout ce qui petit (même les filles), je trouve ça tellement plus simple et conviviale après tout. J’apprécie aussi que la totalité des tiny house soit extrêmement lumineuse (le paradis pour les plantes) et j’apprécie l’énorme liberté qu’elles procurent étant donné que l’on peut les transporter où on le souhaite.

Les tiny house ressemblent à des maisons de hobbits ou à des caravane de gitans, à toi de choisir ce qu’il te fait rêver le plus, mais au-delà de leur aspect qui traduisent une aspiration à plus de simplicité, l’aspect bien évidemment économique est à prendre en compte parce qu’elles utilisent des énergies renouvelables (solaire, vent, récupération de l’eau de pluie…) de plus l’avantage de réduire la taille de son habitat est de permettre de diviser les coûts de production, de bénéficier de son propre chez soi sans devoir s’endetter sur des vingtaines d’années. Généralement elles sont construites avec un budget aux alentours de 15 000 dollars, ouais le prix d’une belle bagnole, après libre à toi le choix des installations, si tu fais dans le recyclage ou dans le luxe, deux budgets grandement opposés. Aussi l’habitat étant plus petit égale moins de chauffage et moins d’électricité dépensées. Elles demandent aussi moins d’entretien, ce qui est synonyme d’économies à long terme. Encore plus sympathique, au niveau des taxes, tu contournes un peu le problème… à la manière des personnes qui vivent dans des péniches

Bien sûr, cette façon de vivre n’est pas adaptée à tout le monde et comporte ses contreparties. Il faut accepter de vivre différemment de la norme, difficile dans notre monde actuel…

Et toi mon canard laqué, ça te dirait pas d’habiter une Tiny House ?