Et non, je ne suis pas encore mort, bien trop longtemps que je n’avais pas donné de mes nouvelles, j’en profite pour mettre en ligne un article que j’avais débuté cet été… Sacrée année 2018 pour moi ! mais on est champion du monde !

De retour à mon appartement après une trop longue absence à des problèmes familiaux à régler (le « mari » de ma soeur à quitter le navire après 25 ans de vie commune), j’ai passé des jours entiers à effectuer le ménage et à faire des massages cardiaques à mes pauvres plantes victimes de cette foutue canicule. Arrivé à bouts de ces travaux herculéens, je n’avais qu’une envie : boire une limonade à la violette en m’affalant sur mon canapé, une clope au bec et quel fut ma surprise en jetant un regard sur mon compteur de baise. Oui, cela fait précisément 32 mois , 3 semaines et 5 jours que je n’ai pas eu une relation sexuelle avec une fille et autant dire que ça craint le pâté à mon vieil âge.

D’emblée, je rassure l’assemblée, je ne suis pas un surhomme, encore moins une curiosité asexuelle, je suis plus proche du zéro que du héros et heureusement pour mon honneur, je ne suis pas encore au stade ultime de l’évolution pokémon mega-obsédé de type glace, mais je ne dois pas être loin de la métamorphose en satyre. Je suis moi sans pattes de bouc, Séb sans cornes, individu de type mâle hétérosexuel célibataire depuis 6 années et comme dirait tonton : un pauvre mec n’ayant pas l’opportunité de tremper sa nouille ! Je continue à respirer et à me rouler dans l’herbe tout de même,

Hélas, la réalité est encore plus désastreuse si on prend le temps de s’amuser deux minutes en comptant le nombre de mes relations sexuelles durant ces années de solitude… Les doigts d’une seule main fera l’affaire ! Et promis, si je mens je vais en enfer, je n’ai pas fait de détour à Tchernobyl pour subir une mutation de doigts, de toute manière si je possédais plus de cinq doigts à chaque main, je ne me casserai pas les noisettes à compter le nombre de mes relations sexuelles, mais j’aurais foncé tout droit en ex-URSS pour devenir pianiste auprès des portraits de Lenine et Poutine chez moi !

Tu te demandes surement par quel miracle inespéré, un homme basique réussit à survivre sans craquer un seul instant dans un monde où le sexe est omniprésent. Tu allumes ta télévision et te balades dans la rue et tu croises des nanas bien vêtues (enfin de moins en moins), tu ouvres un magazine et ça parle de nichons, tu ouvres un navigateur internet et tu te tapes des publicités pour agrandir ton pénis et si dans le plus grand des hasards, tu déambules dans mon ordinateur, il y a une probabilité énorme afin que tu tombes sur un dossier louche regroupant mes vidéos pornos classées par actrices ! Oui j’aime l’ordre, même mes vidéos cochonnes sont rangées ! Cette atmosphère poussant à la luxure et aux péchés est tout de même étouffante à la longue, Coluche. A mon avis, je me situerai entre les timides maladifs, les bizarres et les romantiques. Il est facile à comprendre que je suis exclu et je ne cherche plus à comprendre ou à réfléchir. Je suis juste bon à fantasmer.

Quand tu es célibataire depuis des années, on te regarde avec de grands yeux, mais quand tu ne baises plus non plus, là tu fais carrément pitié. Tu es exclu sentimentalement, mais aussi sexuellement. Comment veux-tu rester homme en étant exclu de tout ? C’est difficile de faire preuve de virilité tout de même.

C’est difficile d’aimer autant les filles quand elles ne vous aiment pas. Certainement que je suis purement sous l’emprise du désir de l’inaccessible. J’admire la beauté féminine même si je ne suis pas trop capable d’en décrire le sens. Cela peut prendre la forme d’un sourire, d’un visage, voir même d’un habit, de points de rousseurs, d’un grain de beauté, d’une coiffure. Difficile de réclamer ‘ma définition de la beauté féminine. Et le sexe dans tout ça ? J’ignore ce que je veux, je sais simplement que je n’ai pas forcément de fantasmes plus ou moins bizarroïdes, c’est un peu frustrant d’être incapable d’exprimer un désir, car on ne sait pas ce qu’on souhaite. Un jour, en me renseignant sur les biographies d’actrices pornographiques, je fus étonné de lire que beaucoup d’entre elles avaient découvert la sexualité tardivement au contraire de la caricature que l’on le leur donne. J’ai le sentiment que c’est cette découverte tardive qui a accélérer leur débridage sexuelle.

Si on te prive de parts de gâteau pendant des années, il est clair que le jour que l’on t’en mettra un sous les yeux, tu mangeras le gâteau tout entier. J’imagine que c’est la même chose pour moi avec, j’ignore ce que je veux, car je ne connais plus le goût de la chaire, mais si je goûte à cela de nouveau, après avoir subi trop de manques durant ma vie amoureuse très laborieuse et bien je développerai énormément qulques sortes une bombe nymphomane ambulante.

Bien sûr, il ne faut pas voir en moi une admiration pour la beauté féminine avec une excitation sexuelle, j’ignore si je peux faire comprendre cette subtilité, je me verrai plus à la place d’un peintre succombant à la beauté de son modèle. Je regrette beaucoup de ne pas savoir dessiner, car quel plus beau plaisir de tracer les courbes féminines. Ne pas baiser m’a permis de reconnaitre la beauté féminine.

Sérieusement, il n’est pas vraiment possible de couvrir une carence, un manque, en quelques sortes une abstinence sexuelle carrément involontaire. Cela devient même un calvaire lorsqu’on s’aperçoit de la facilité de l’acte sexuelle chez les autres ! Une aventure d’un soir pour certains, le recours aux prostitués pour d’autres, un service rendu par un ami, j’irais bogosse, c’est un réel jeu d’enfant que d’assouvir une pulsion excitation grimper afin de nous mener au 7ème ciel… Ceci reste de belles phrases car petit à petit, j’oublie toutes ses sensations et plaisirs. Pourtant, je n’ai pas encore la maladie d’Alzheimer.

Sur ce, je ferai peut-être mieux de m’envoler au Japon où les dernières statistiques en matière de sexe ont démontré qu’environ la moitié des hommes de moins de 30 ans n’avait pas de rapports sexuels.

Tel la flamme d’une allumette, je finis par m’éteindre et tu peux faire ce que tu veux, quand une allumette est grillée, il n’y a plus moyen de la rallumer, elle cesse d’exister en terminant sur le caniveau.