Ma première relation amoureuse a duré cinq ans. Celle-ci avait débuté tandis j’étais un encore un jeune lycéen chevelu (avec plein de gel) vierge de tout contact féminin. Je n’avais pas encore idée dans quelle galère je m’engageai, mais que veux-tu,  j’étais amoureux à un point inimaginable, tu ne peux pas savoir. Venant de la bouche d’un jeune mec, le mot amour vaut puissance dix alors je ne te raconte pas cette fragilité de toute accepter venant de cette fille, que ça soit ses caprices, ses douleurs, ses imperfections, son insouciance et hélas pour ton serviteur : son asexualité.

Ma bite a dit cours et mon cœur a dit reste.

Quoi qu’en en dise, l’amour en plus de rendre aveugle et idiot, donne la force d’escalader des montagnes ou encore d’affronter n’importe quelle travaux de Hercules. Ainsi tel un inconscient vendant son âme à un démon du 7ème cercle des Champs-Élysée, j’avais signé de mon propre sang ce putain de parchemin sans lire l’intégralité du contrat qui stipulait tout en bas en minuscule que je devais renoncer au plaisir de la chair pour avoir le droit à l’amour.

En plus de voler mon âme, le diable me rackettait ma virilité.

Ce passage de ma vie, c’est un peu mon secret, du moins je l’ai planqué pendant ces cinq années sans jamais me confier à quiconque, à mentir constamment aux amies dès que les discussions portaient à ce sujet, tête baissée. Et oui c’est l’adolescence, tu comprends que lorsque ça parle de cul autour d’une table, tu ne vas pas mentir en racontant que ta nana à toi, tu ne l’a touches même pas en rêve car elle te refoule. Non mais devant l’auditoire, je n’avais même pas besoin de me vanter ou quoi que ça soit. Les mecs aussi bien que les nanas se disent que des jeunes qui restent si longtemps ensemble automatiquement c’est signe de sexualité explosive et de bonheur. A la limite tu récoltes de l’admiration voir aussi de la jalousie alors qu’au fond de la table, je ne faisais que cacher ma honte et mon désarroi toujours tête baissée, moins tu parles mieux c’est mais merde pas de chance pour toi car on dit que c’est ceux qui en disent le moins qui en font le plus. Négatif.

Aujourd’hui tout ce que je te raconte, c’est le genre de choses que je suis capable de déballer sans le moindre problème en fin de soirée pour balancer un voile de tristesse et de déprime dans l’optique de gagner le concours du plus grand loser de cette planète. Au fond, c’est peut-être même le seul fait d’arme que je possède afin de me rendre un peu plus sympathique aux yeux de la gente féminine car on peut raconter ce qu’on veut, mais dans un échantillon de 100 mecs, il y a pas deux cons comme moi pour s’accrocher autant en enfermant sa queue à un cintre du placard mais l’amour rend aveugle et lorsque tu es fou d’amour comme je l’étais, tu perds toute discernassions de la réalité, tu fermes ta gueule, tu serres les dents et tu fais tous les sacrifices pour que ton histoire fonctionne car tu crois au changement de ton conjoint tel une femme battue… L’espoir fait vivre et il m’a assez donné à boire et à manger pour vivre des siècles.

Prépares tes veines et mets un peu de Yann Tiersen pour te mettre dans l’ambiance. Si tu es trop faible, quitte cette page et regardes une vidéo de chats kawaii.

De cette période, je retiens que la souffrance de m’être fait perpétuellement refouler par mon aimée. A moi les premiers pas, les prémices, l’expression du désir sans rien au retour. Putain que je me suis senti seul, le terme solitude était inscrit sur mon front au fer rouge. Toucher la misère sexuelle si jeune et en plus partager son lit avec celle que tu aimes tous les weeks-end sans la toucher, c’était de la torture. Jamais de communication sur le sujet car c’était tabou. Une main placée dans une zone intime et aussitôt elle me l’a retiré, un baiser un peu trop langoureux (hop t’essaie de mettre la langue) et elle le stoppait net, bref son jeu était de m’interdire de me laisser aller au désir. Chaque semaine, j’étais bon à mettre une pièce de 2 euros dans la fente pour tenter ma chance en sachant à l’avance que j’aurais un Game Over avant la fin de Level 1.

Des années à être refouler, des remises-en question qui ont provoqué le commencement de la chute de mon estime de soi et toute détérioration de mon approche avec les femmes, de mon attirance, de mon physique, de mon attitude, au fil du temps de statut de victime je me suis senti coupable de cette situation. Le problème ce n’était plus elle, mais moi forcément : Je suis nul nul nul, un putain de loser incapable de donner envie de sexe à sa copine. Cet épisode de ma vie me marque encore aujourd’hui. Ce n’est pas  un hasard si je suis d’une maladresse et d’une timidité effroyable avec les filles.

Notre sexualité était un terrain impossible à explorer alors qu’il aurait dû être explosif. Au lieu d’être un partage et une découverte, ma sexualité se limitait à un acte « masturbatoire ». En toute sincérité,  j’ai peu pleuré dans ma vie, mais quand vous vous retrouvez dans les toilettes à vous masturber un samedi à onze heures du soir pour éteindre votre désir pendant que dans la pièce à coté, votre copine s’endort paisiblement après avoir une nouvelle fois refoulé vos approches. Pourtant je l’a trouvé tellement belle et désirable que je n’avais qu’une envie, la déshabiller pour lui faire l’amour pendant des heures. Le manque provoque le désir. En tout cas lors de ces moments d’intimité avec vous-même enfermé dans ce 4 m², vous craquez car vous vous sentez tellement honteux de cette situation en sachant que votre présence dans les chiottes, elle en connait la raison, mais non, jamais un soutien lors de mon retour dans le lit, aucune parole sympathique ou rassurante, pas de gestes d’amour, le néant, seul avec mon humiliation.

Deux années auparavant, j’avais perdu ma mère, celle qui m’avait fait découvrir les mots humiliation, désamour, rabaissement, et qu’est-ce que j’avais trouvé de mieux pour continuer mon existence ? Une nana à aimer qui me rendait la pareille. Ce n’est peut-être pas faux quand on dit qu’un mec recherche sa mère dans sa nana.

Je dois t’avouer que c’est à cette période de mon existence que j’ai découvert la masturbation sans oublier les vidéos pornographiques sur internet avec mon modem de 512k. Forcément tu te dis que pour un garçon, je n’étais pas du tout précoce, ce que je te confirmerai en te disant qu’en effet je me suis intéressé aux nanas très tardivement. Lorsque j’étais au collège et bien j’excellai dans l’art de jouer non-stop aux jeux-vidéos, à programmer des ordinateurs sous Pentium II et à bouquiner la nuit. Pas de place pour les filles à cette époque (à part à un moment, mais ça je te le raconterai plus tard).

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Un grand merci aux vidéos de la jolie Katsumi alias Katsuni alias Celine Tran qui m’ont été d’un grand réconfort.

La pornographie m’a été d’un grand réconfort. Malgré le mal que l’on peut dire de ce support, je suis persuadé que c’est grâce à lui que je n’ai pas pété un plomb et je reste convaincu que les vidéos de cul permettent aux dingues de se défouler afin qu’il ne passe pas à l’acte dans la rue. Non puis sérieusement, tu me vois forcer une nana à exécuter une de mes volontés alors que c’est carrément au-dessus de mes forces. Je ne suis déjà pas capable de faire preuve d’autorité avec mes deux petits filleuls alors avec une fille, trop difficile pour moi.

Et pourtant, un fait surnaturel se déroulait tous les six mois, plus précisément le dimanche matin lors du réveil. Tel une nymphette assoiffée de chair, ma copine me grimpait dessus pour passer à l’acte sans signe précurseur. Encore plus surprenant, ça se terminait toujours par la pratique d’une pénétration condamnée par l’église catholique. Fais pas l’innocent, tu sais celle qui est contre nature parce qu’elle détourne la sexualité de la procréation… Ouais ouais le fantasme de l’homme paraît-il ! Ainsi les seuls moments de partage avait lieu quand j’avais la tête dans le culOups j’ai rien dit. Inutile de m’en demander plus, c’était son choix et visiblement elle y prenait beaucoup de plaisirs. Pourtant, elle n’était pas musulmane et moi je n’avais pas spécialement d’attirance envers cette orifice.

Encore aujourd’hui j’ignore comment expliquer ces épisodes qui l’emparaient d’une frénésie tel que je ne pouvais lui résister.  C’est assez extraordinaire de constater que sa libido se réveiller l’espace de quelques minutes sans que je fasse quoi que ça soit pour la stimuler tandis je n’espérais plus rien. Le plus terrible dans ces instants, c’était la tournure perverse que ça prenait : me redonner espoir car oui, tu te dis qu’elle a pris son pied alors ça y est, la machine est lancée et qu’on va pouvoir oublier nos déboires, mais non, du tout, il en sera rien et à chaque fois je tombais dans le panneau. Lors de ses moments de partage, j’avais juste intérêt à me rappeler des sensations de toucher sa douce poitrine et son corps chaud parce que je n’étais pas prêt à la retoucher avant un sacré moment…

Mon plus grand drame est d’avoir été d’une fidélité, mais vraiment exemplaire voir admirable à l’épreuve de tout parce que je n’ai jamais succombé à la tentation d’autres filles et dieu sait que j’en rencontrais des chics nanas en manque d’amour qui me donnait envie. J’étais tellement parasité par l’image de la réussite du couple que j’ai préféré y laisser des plumes et y croire jusqu’au bout.  Parfaitement l’ami,  j’ai le sens du sacrifice afin de servir la bonne cause.

Pour conclure, je n’ai jamais touché à sa virginité, certainement que malgré mes cinq années d’amour, je n’avais pas mérité tant d’honneur et la mienne de virginité ? Elle s’en foutait carrément. De toute façon, après qu’elle m’ait larguée comme une chaussette, je l’ai donné à une inconnue…

EPILOGUE

Quelques mois après m’avoir largué, tandis j’étais au fond du gouffre à découvrir les joies de la dépression, elle est revenue me parasiter l’espace de quelques jours sous prétexte qu’elle voulait prendre de mes nouvelles et au passage si je pouvais l’aider avec son nouvel ordinateur. Ainsi ni une ni deux, après une bouffe sympa et une séance de réglages informatiques, elle m’a entraîné dans un lit afin de me chauffer dans l’unique but de baiser et tu ne devineras jamais ce que ton loser de serviteur a fait ? Et bien rien… Je n’avais pas envie… Trop d’émotion d’être à nouveau prêt d’elle et de la serrer dans mes bras… La suite ? Après lui avoir expliqué avec toute la gentillesse du monde que l’on avait tout le temps pour passer à l’acte car que je la respectais bien trop pour lui sauter dessus, elle a aussitôt repris ses cliques et ses claques, vexée et elle ne m’a jamais plus adressé un mot…

Selon ma vérité, la virginité de Madame l’a gêné pour aller à la rencontre d’autres garçons, donc son plan machiavélique était de perdre son blister vaginale avec un type pommé qui s’en chargerait sans poser de question donc par facilité, autant se tourner vers son loser d’ex-copain…