En route pour un pavé afin de marquer mon retour sur ce blog après une longue absence. Je m’excuse pour mon silence et pour la migration de ce blog à moitié réussite, cela a été laborieux de récupérer mes données chez mon ancien hébergeur (toujours des conflits pour pousser les gens à mettre la main au portefeuille) et remettre tout ce tas de code en ligne que j’en ai perdu quelques articles. Comme disait je-ne-sais-qui :

« Quand le sommeil me gagne, le monde me perd, mais il ne perd pas grand-chose. »

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis un mec qui aime se comparer à Amélie Poulain car comme elle, je cherche à donner du bonheur aux gens, à croire à la magie, ce qui fait que j’ai souvent l’impression de vivre sur une autre planète tellement que je me sens décalé. Depuis mon enfance, je me réfugie dans l’imaginaire pour ne pas affronter le réel et son cortège de difficultés, de problèmes et de conflits. Les rêves éveillés, les fantasmes, les songes me permettent d’échapper aux frustrations de ma vie quotidienne. Mais bon, il serait illusoire, voir dangereux, de ne vivre que dans le principe de plaisir sans tenir compte du principe de réalité. C’est un gros problème pour moi car ma sensibilité me joue des tours.

Bon, à la fin du film, Amélie choisit de sortir de sa bulle et de vivre un véritable amour dans la vie réelle. Si on se confine trop dans notre univers perso, on finit par tourner en rond… Se confronter au réel, c’est grandir, être adulte, prendre ses responsabilités. C’est certainement pour cela que je me suis dit qu’il était peut-être temps de sortir de ma bulle d’où mon absence sur ce blog. Il parait qu’en réalité, un adulte est un adolescent qui a été mainte et mainte fois trahi.

Tu auras compris que mon année 2017 a été tellement laborieuse que je ne l’ai pas vu s’écouler. Une année que je pourrais résumer avec le mot travail, au point de ne me consacrer à rien d’autres hormis quelques sorties aléatoires dans quelques coins de la France. Fini la vie d’adulescent et bonjour l’âge adulte en m’infligeant une semi-vie d’ouvrier chinois, trimant douze heures par jour, six sur sept devant mon écran d’ordinateur.

J’ai volontairement exercer un boulot pénible mais très rémunérateur (pas hyper légale une fois de plus j’avoue mais pas au point d’attirer les gendarmes) afin de pouvoir financer mon déménagement et son ameublement made in Ikea (adieu mon petit studio) mais aussi pour « acheter » mon temps libre pour me permettre en cette année 2018 de me consacrer entièrement à mon projet de création d’entreprise qui me trottait dans la tête depuis des années (encore plus depuis mon voyage au Japon) et qui me permettrait (peut-être) de vivre de ma passion pour la culture geek et japonaise. Tout est en place et rédigé entre mon business-plan et mon étude de marché. Je suis désormais au dernier stade de ce projet: Le financement ! Alors si tu as trop de thunes ou que tu viens de toucher un joli héritage, penses à tes amies ! penses à moi surtout car comme le disait le foulosphe Séb :

Mourir avec son argent c’est très bête mais crever avec des projets en tête c’est très con.

En vérité, avec ses économies, j’étais à deux doigts de repartir au Japon (en réalité à deux jours prêt de commander mon billet), je me voyais déjà vagabonder à vélo dans les quartiers de Tokyo sous les pétales des cerisiers de Sakura d’Avril, mais il faut savoir se sacrifier dans la vie même si c’est très difficile de faire des choix… On ne peut pas réaliser d’un coup tous ses projets de coeur et mon coeur, il est fendu. Difficile pour quiconque d’imaginer mon bonheur quand je respire le Japon. Bon je plaide quand même coupable, je n’ai pas fait que économiser, en plus d’enrichir Ikea Lille, j’avoue qu’exceptionnellement lors d’une soirée j’ai un tout petit peu craquer sur l’Ebay américain et jap. Il faut me comprendre, je suis un homme après tout, alors difficile de résister quand des vieux jeux électroniques à cristaux liquides des années 80′ roulent du cul sous mes yeux quand le portefeuille est plein.

Je suis incapable de me payer une escort-girl l’instant d’une soirée, mais je ne me gène pas pour payer afin d’avoir le droit de peloter un vieux jeu-vidéo. Question de choix et surtout de moral ! Mes mains ne connaissent plus trop la sensation de la peau féminine, mais putain elles sont expertes en matière de plastique.

J’ai tout de même l’impression d’avoir vécu une année blanche dont je ne retiens aucun souvenir (ce qui est assez flippant) mise à part mes vacances d’été me permettant de retourner à Disneyland et à Paris accompagné de mes petits neveux. C’était le pied j’avoue, en même tu me connais (ou pas), je sourie rien qu’en regardant la décoration d’un parc, en longeant à pied la Seine ou en voyant un canard bronzer à côté d’un arbre. J’assume complétement mon statut de contemplatif.

Coté cœur, rien de neuf. En écrivant cet article j’ai réalisé que 2018 marquera mes six années de célibat et qu’en penser ? Que je suis foutu ! Au début j’avais un rôle d’intermittent, mais dorénavant c’est fini c’est pire que le placard, je suis bon pour la casse des célibataires. Peut-être que c’est mieux comme cela, personne ne me fait de mal et j’en fait à personne. Je passe totalement inaperçue dans la vie des autres et je suis intouchable. C’est assez représentatif du sens que j’ai donné à ma vie. On s’accommode de notre situation par la force de notre auto-persuasion de ne pouvoir attirer personne.

Certains soirs, c’est difficile lorsque je finis la lecture d’un manga ou film d’amour dans lequel le personnage féminin est tellement adorable que j’en tomberai amoureux, encore pire quand je vois les couples se séparer et se reformer en franchissant à peine la case des célibataires (toujours une énigme pour moi la force de consommation de sentiments) et certains jours, je m’en fous complétement quand je m’évade dans mes passions. La question dont je n’aurais jamais la réponse: Est-il possible de s’évader à deux ?

Sinon, mon état d’esprit n’a pas bougé d’un chouilla, je suis toujours autant calme et lent alors difficile de me demander de m’adapter à un monde qui va de plus en plus vite en consommant dans l’excès jusqu’aux sentiments des gens. Quand je regarde les étoiles les gens préfèrent regarder Facebook, Quand j’écoute les bruits de carillons, les gens écoutent Maitre Gims et quand je parle d’émotions et de sentiments, les gens vibrent dans l’égoïsme et le narcissisme.

Mon retour à la vie a surtout été marqué par mon regain d’intérêt pour les animés de mangas, j’ignore comment je peux décrire cet effet, l’impression d’avoir retrouvé mes sens. J’ai toujours acclamé les mangas en fustigeant des nanards pathétiques mais populaire pour ados tels que One Piece ou Naruto que je pense sont responsables du désamours de ce média, alors qu’il y a tant de pépites loin des caricatures pour ados qui font place au simplisme, aux bagarres entre méchants et gentils via des morales à deux sous et des scénarios inexistants, des Fast & Furious du cinéma bref le manga c’est quand même tout un art méconnu malheureusement . Entre les animations HD devenues complétement dingues, l’insertion de 3D, les OST de plus en plus travaillées, les nouvelles intrigues et thèmes exploités. Je me dis que les Japonais ne chôment vraiment pas quand nous en France on vit encore dans les années 80 avec des merdes comme Plus belle La ville ou autres émissions de télé-réalité à la con, Faut quand même avoir beaucoup de courage en France pour allumer sa TV. Au lieu de payer une taxe bien trop chère, c’est plutôt les spectateurs qu’il faudrait récompenser.

Quoi que je dis une connerie, dans les années 80 on pouvait encore montrer à l’écran une paire de nichons, un film érotique, fumer des clopes et rigoler de tout sans outrer des bandes de féministes ou autres communautés intolérantes. Dingue quand même d’avoir l’impression de rentrer pas à pas dans une dictature de la pensée unique en France, nous pays de la révolution et de la liberté de pensée ! Extra dingue l’évolution de notre pays.

C’est peut-être logique d’avoir un président Jupitérien au final ! On récolte ce que l’on sème. Pour finir comme dirait Einstein :

La logique vous mènera d’une équation A vers une équation B mais l’imaginaire vous emmènera partout. Bien dit Albert !