Article qui aurait dû être publié bien avant le confinement !
Dix nuits de travail n’auront pas eu raison de mon corps afin que je puisse prendre mon envol à destination de Paris, dont le but principal était de me rendre à l’exposition de ma bien-aimée platonique et autrichienne de sang la Reine Marie-Antoinette. En vérité, j’étais cuit, je dormais debout à la fin de mon taf au point d’hésiter à regagner mon lit au lieu de m’embarquer pour le train trente minutes plus tard, sans savoir que le spectre de la SNCF pèserait sur moi à l’annonce d’un retard d’une bonne heure.
La SNCF et ses foutues grèves ou comment stopper la liberté de pauvres individus comme moi en les nuisant de leurs mouvements sans savoir que derrière on se taperait le grand confinement du Coronavirus. Franchement l’année 2020 est top pour s’isoler chez soi !
La journée s’annonçait donc difficile et délicate, mais c’est bien connu que l’amour nous permet toujours de franchir les obstacles. De plus, comme chaque année, mon super vélo à voguer vers d’autres cieux, celui du vol. C’est assez récurrent dans ma ville de se faire piquer son bicycle la nuit. Du rez-de-chausée au couloir du troisième étage d’un immeuble, en passant par la courette de mon appartement actuel, il y a rien à faire, aucune serrure d’antivol ne résiste aux voleurs nocturnes. Le plus drôle, c’est que même ma pompe à vélo au pied du vélo à été emporté. Il n’y a pas petites économies.
C’est donc debout sur mes deux jambes tel un bipède, la tête dans le cul et clope au bec que je débarquais à la gare du nord avec du retard, les vendeurs de cigarette à la sauvette, les démarcheurs de dons bidons et les rues dégueulasses de Paris toujours au rendez-vous. Évidemment mon petit chocolat hors de prix en terrasse de la place de Tertre à Montmartre était heureusement toujours présent aussi ! On ne change pas les habitudes, les rites de sang et la routine.
La suite de la journée, c’était comme une symphonie classique de Vivaldi que je ne connais que trop bien. Je pense même que c’est ce petit trajet routinier que je vis de plus beau lors de mes égarements à Paris.
On redescend tranquillement la butte de Montmartre à la vue des premières stations du Métropolitain en évitant de lécher les vitrines de Pigalle afin de franchir les grandes avenues nous menant à l’Opéra Garnier du quartier Opéra. On prend la direction de la place de la Concorde en se remémorant toutes les grandes figures ayant rencontré la lame de la Guillotine. Avec un peu d’imagination, notre regard se détourne sur les jardins des Tuileries en imaginant que plus deux cents plus tôt, en pleine nuit, la reine Marie-Antoinette apeurée avait fouler cette immense pelouse afin de fuir jusqu’à Varennes. Par la suite il suffit de saluer la pyramide du Louvre pour s’engager calmement sur les pavés des quais de Seine , avec pour unique boussole la vue lointaine de Notre-Dame de Paris. Arrivée à bon port, on peut s’assouvir en voyant au loin la statue de l’Ange Saint-Michel faisant ramper le diable marquant ainsi l’entrée du quartier latin et ses centaines de restaurants de toute culture et qu’à cet instant, deux foulées suffissent afin de croiser la jolie Sainte-Chapelle juxtaposant la Conciergerie où se tient l’exposition Marie-Antoinette à travers les modes. C’est quand même beau Paris quand il le veut bien.
Juste avant de visiter l’exposition de la Conciergerie, j’avais effectué un saut à la Sainte-Chapelle (surtout qu’un tarif est disponible pour la visite de la Sainte-Chapelle + la Conciergerie) qui fut construite par notre bon vieux roi Saint-Louis afin d’y entreposer les reliques du Christ ramassées lors des croisades à Jérusalem. Inutile d’être chrétien pour constater l’élégance de cette chapelle, qui propose simplement une des galeries de vitraux la plus hallucinante au monde.
Même si tout le monde s’en fiche, je trouve cela super sympathique d’avoir incorporé un petit coin afin d’aborder le sujet de la restauration des vitraux forcément encombrés par la pollution. On sait au moins où va notre argent. Pour la petite anecdote, chaque vitraux arborent l’histoire de la bible jusqu’au couronnement de chacun des Rois de France d’où leur immensité.
Evidemment la visite de la Sainte-Chapelle n’était qu’une mise en bouche avant d’arborer la Conciergerie…
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