S’il y a bien un cinéma qui me surprend par son style et qui ne laisse ni les gens, ni critiques insensible, c’est bien celui du réalisateur Lars Von Trier. Son principe est (selon mon avis) d’offrir d’une expérience au cours de laquelle le spectateur sera d’abord surpris par les plans et images qui sont juste surprenants et époustouflants, très loin des standards routiniers de Hollywood, tu vois que le Lars Von Trier fait ce qu’il veut avec sa caméra, ce n’est pas formaté, c’est lui le patron, mais surtout il se permet même d’aller au de-là de ses films, de les sortir de leur contexte dans l’unique but de te faire réfléchir car il y a une réelle recherche, un sens, c’est porteur de message, ce qui nécessite dans la plupart des cas plusieurs visionnages.
Dans le film Antichrist, la forêt est le lieu de cette expérience, de la rencontre avec l’élément diabolique, dans un espace où la réalité se fond avec le monde de l’âme. Putain ça en jette ma présentation non ? L’ambiance est froide, noire, érotique voir porno (c’est vrai) mais surtout violente et glauque, enfin les mots me manquent tellement que cette image de la nature m’inspire parce qu’elle est effrayante mais réaliste, C’est surtout l’image d’une nature qui reprend ses droits sur les hommes. Certes mon charabia ne veut pas dire grand-chose, mais le film te présente très bien les codes et rites pour t’aider à le ressentir.
Von Trier a une approche dure et noire de cette réalité, certes le film à des lacunes (un peu longué à débuter) et s’égare quelque peu dans le fantastique et l’horreur, mais le principe est là, de montrer que la nature et l’être humain ne sont pas tout beau et tout rose et le découvre à travers le duo d’acteur Dafoe et Gainsbourg qui sont absolument monumentales et complémentaires. Charlotte Gainsbourg, d’abord je l’aime, je l’avoue sans honte alors ne me demande pas de la critiquer, elle est tellement charismatique, mais surtout choquante, vulgaire (tout le contraire de son image publique) et Dafoe est si puissant, mon modèle quoi, c’est le mâle alpha que je ne suis pas.
L’histoire est présente pour nous faire ressentir l’animalité de l’être humain, la bête qui sommeille tranquillement au fond de chacun de nous, et comme dit précédemment la nature reprend ses droits, elle se dévoile sous un nouveau jour, certes ce n’est pas le meilleur jour.
Quoi qu’il en soit ce film est original, touchant et bien évidemment éprouvant, un film dur et ultra psychologique, aux images parfois choquantes et remplies de vérités. Ce film est un chef d’œuvre.
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