Akihabara est l’un des quartiers les plus reconnus de la capitale japonaise pour être particulièrement populaire auprès de la population geek. On le surnomme quartier de l’électronique ou encore otaku-land, tu as vu clair, c’est le lieu de réunions des otakus en tout genre et pour cause, le quartier est bourré à ras bord de salles d’arcades, boutiques de jeux-vidéos, d’animés, mangas, figurines, mais aussi de maid café ou encore de boutiques spécialisées dans les idols (souvent des chanteuses). Franchement Akihabara est une explosion pour les rétines et oreilles, poser les pieds là-bas te donnent l’impression d’avoir le Nyan cat au-dessus de toi qui te chie un arc-en-ciel pixelisé sur le visage tellement que ce lieu est gai et riche en couleurs. Il est donc loin d’être étonnant qu’à mon arrivée sur le sol japonais, forcément je m’étais précipite au plus vite là-bas car j’aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ce quartier. Et jamais de hasard avec moi, l’appartement que je louais était à cinq minutes de trains d’Akihabara, c’est moi le plus fort !
C’est toujours avec beaucoup d’émotion que je navigue dans mes souvenirs afin d’écrire mes articles. Plus le temps court (Alliage – 1997) et plus je regrette de ne pas être resté plus longtemps au Japon afin de découvrir encore davantage la capitale et ses alentours, il y a tellement de choses à faire et à voir que cela en devient dingue de planifier et organiser ses sorties. Quelques mois ont coulé et j’ai toujours autant de mal à croire que j’ai bel et bien eu le privilège de fouler les rues de Tokyo, geeker et dépenser comme jamais à Akihabara, escalader la tour de Tokyo en galopant après ma crapule excitée comme une puce en pleine nuit, d’avoir eu l’honneur d’assister à la plus grande cérémonie japonaise du Mitama Matsuri, d’avoir pris le train pour aller sur l’île artificielle de Odaiba, de voir le plus beau temple japonais de Asakusa, de me débrouiller en toute autonomie en gérant les trains, sorties, bouffes en manipulant la langue de Shakespeare et pour finir de m’être fait violer l’anus par les jets d’eau des chiottes japonaises et de m’être égaré à deux reprises lors de mes sorties nocturnes en solitaire !
C’est surtout cette sensation de liberté, de lâcher-prise qui me manque, autant je me sens petit en France, inutile, pas à ma place au point de baisser les yeux et déprimer, autant je me sentais grand, utile et heureux là-bas et franchement, j’en avais rien à foutre du reste, peut-être qu’aussi d’avoir la responsabilité du petit me donnait beaucoup d’assurance, moi qui mène une vie d’ours solitaire timide depuis X années, avoir un partenaire même âgé de neuf années à m’occuper et avec qui partager mon rêve m’a beaucoup fait de bien et quelle fabuleuse histoire.. Oh puis c’était cool, j’adore faire plaisir aux gens et prouver que je suis le meilleur parrain de la planète, quitte à galérer en tournant dans les rues de Tokyo durant des heures, juste dans l’optique de lui faire la surprise de l’amener au Mega Pokemon Center, unique en ce monde ! C’est encore une jolie histoire à raconter ici, rien de plus beau que le sourire émerveillé d’un enfant.
Pour revenir au sujet de cet article (désolé de souvent m’égarer dans les profondeurs de mon âme maudite), en tant que geek et gamer parfaitement stable et équilibré dans son esprit et comportement en société, parcourir les rues et avenues d’Akihabara me donnait l’impression de marcher sur du coton avec des sandalettes ou encore à pieds nues sur du papier à bulles, comme tu préfères, choisis le truc le plus jouissif pour tes pieds. Tu sais, c’est une sacré sensation de déambuler dans un lieu magique comme celui-ci. Tout de suite le seul truc comparable qui me vient à l’esprit est Disneyland (ça remonte à loin mon unique visite), j’imagine qu’une sensation semblable doit être aussi perceptible en se baladant dans la forêt de Brocéliande ou encore à Montmartre, enfin c’est mes fantasmes tout ça, sûr qu’un jour je les exaucerai tel Tokyo. Je crois qu’avec ce blog tu as compris que j’étais un mec très sensible, un mâle loin d’être alpha d’une fragilité aberrante similaire à un enfant alors évidemment j’attache aussi une grande importance à l’environnement, un lieu, c’est une nécessité d’être en quelque sorte, souvent rassuré par ce qui m’entoure. C’est pour cette raison que je suis casanier et que je passe beaucoup de temps à enjoliver mon appartement afin de bien m’y sentir dedans. Mon appartement c’est ma petite bulle et le quartier de Akihabara était une bulle géante. Ouais, je pourrais parcourir les rues de Akihabara à l’infini tellement que c’était le pied d’être entouré de figurines, de jeux-vidéos et de manga, de tant d’univers imaginaires m’apportant un grand réconfort.
Une chose est sûre : ce ne sont pas les tentations qui manquent à Akihabara et pour tout passionné de japanimation ou de jeux-vidéos, il est souvent bien difficile de résister à l’envie de ramener avec soi quelques figurines ou quelques cartouches de jeux… pour ma part j’ai craqué mon slip. Bon, tu imagines bien qu’il me faudrait au moins un kilomètre de lignes pour te présenter tout ce que j’ai pu apercevoir, mais trop la flemme pour tout te conter ici, à la prochaine je te montrerai l’intérieur de tout ce joli monde, petit curieux.
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