Si tu recherches deux heures de bonheur intégrant de petits plaisirs quotidiens, le tout emballé par un cadre magnifique d’une charmante petite ville japonaise, ne te casses pas la tête et procures-toi vite un orgasme en visionnant le film Notre petite soeur qui comme le prétend le titre de cet article, possède les ingrédients d’un animé Ghibli, en même temps ce film est issue d’un manga, donc rien d’étonnant.

Des jolies mélodies, des personnages attachants, des magnifiques décors et … de la bouffe.

J’aime le Japon et Notre petite sœur offre un superbe reflet de ce pays et de sa culture à travers l’histoire d’une fratrie composée de trois sœurs qui apprend l’existence d’une demi-sœur suite au décès de leur père qui a quitté le foyer familiale il y une quinzaine d’année. Une jeune fille liée par le sang que va rapidement accueillir les trois sœurs. Tu vois l’ambiance, mais rien de dramatique fort heureusement.

Le film a donc pour base l’intégration de la petite sœur dans cette sorte de gynécée familiale au sein d’une veille demeure traditionnelle (je l’achète cash) donnant suite à un récit de leur paisible quotidien, sans événements innatendues ou autre artifices, se concentrant davantage sur les non-événements, les routines agréable qu’offre le quotidien avec pour objectif de mettre en avant le partage, la simplicité et l’amour malgré les différences.

Les maisons japonaises ont un charme fou.

En me relisant, j’ignore si ce dernier paragraphe a beaucoup de sens, je veux simplement faire passer le message que le film n’a pas pour ambition de faire vivre une aventure extraordinaire (contrairement à un Ghibli). Je prends ce film pour un énorme partage du réalisateur et de ses comédiennes. C’est vraiment ce que je vis avec un Ghibli, un certain sens de la générosité dans les images, de l’attachement, pourtant tout ce que l’on voit à l’écran semble ordinaire, mais il y a une telle douceur dans la mise en scène. C’est simple : il n’y a pratiquement pas un plan qui ne soit pas superbe entre le tunnel de fleurs de cerisiers, la ville  située en bord de mer, la veille demeure familiale ou encore la fameuse scène de pêche des alevins. Je n’aime pas le poisson, mais comme lorsque je regarde Gordon Ramsey, j’ai tout de suite la dalle après ! Et une putain d’envie de retourner au Japon.

A vrai dire, lorsque j’ai vu ce film pour la première fois, je me suis revu au Japon, le même émerveillement de parcourir le film comme je parcourais les rues nippones, d’imprimer de mes yeux chaque parcelle autour de moi, quitte à refaire des sorties en solo en pleine nuit rien que pour avoir le plaisir de profiter à nouveau de cette atmosphère si différente de la France. Pour sûr, le film fait entièrement le boulot d’émerveillement.

Alors forcément, on s’attache rapidement aux acteurs, aux sœurs entre l’ainé toujours sérieuse et autoritaire, la coucheuse qui se fait toujours avoir en amour et la petite ingénue merveilleusement simplette sans oublier la demi-soeur qui est tout à fait adorable.

Ça serait con de terminer l’article sans parler de la musique qui est simplement magnifique et légère, c’est anecdotique de savoir que le réalisateur à fait le bon choix de confier l’OST à une personne « extérieure » du cinéma traditionnelle comme l’avait fait Jean-Pierre Jeunet avec Yann Tiersen, en confiant ce dur labeur à Yoko Kanno qui est juste l’une des compositrices les plus talentueuse…. d’animés ! Comme quoi on peut toujours faire une parcelle entre les arts. Pas besoin d’argumenter quand tu vois qu’elle s’est occupée des OST de Ghost In the Shell, Cowboy Bebop, Macross, Escaflowne ou encore Gundam…. C’est pour dire que des animés populaires

Fonces vite d’injecter une dose de bonheur.

PS : Pour la petite anecdote, après avoir été nommé  à 3 reprises au festival de Cannes avec Notre petite sœur, En pleine tempête et aujourd’hui Une histoire de Famille, ENFIN, Le réalisateur Hirokazu Kore-Eda repart avec la palme d’or du festival de Cannes 2018 !